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Un nouveau rapport interpelle BP et le Royaume-Uni sur des accords de gaz et d’armement avec le régime algérien

Press Release 28 Apr 2014 admin

Page 1 from Algeria_Briefing_French_vers3Un nouveau rapport interpelle BP et le Royaume-Uni sur des accords de gaz et d’armement avec le régime algérien.

Le rapport estime que les politiques extérieures britanniques et européennes renforcent un régime répressif et corrompu, en donnant la priorité aux intérêts des entreprises des énergies fossiles et à la main mise sur le gaz algérien, au-dessus des droits humains et de la démocratie

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L’association algérienne « Algeria Solidarity Campaign (ASC) », basée à Londres, et « Platform », une association qui surveille l’industrie des hydrocarbures, ont conjointement publié un nouveau rapport qui accuse BP et le Royaume Uni « d’accaparement du gaz » et de collusion avec le régime répressif algérien, qui fait l’objet d’une critique internationale, mais aussi de la part de la société civile algérienne, sur ses abus des droits humains et sur l’étouffement des mouvements démocratiques depuis des décennies.

La version française du rapport : « Renforcer les Dictatures – L’Accaparement Britannique du Gaz et les Violations des Droits Humains en Algérie » publié aujourd’hui démontre comment :

Hamza Hamouchene, l’auteur du rapport et président d’Algeria Solidarity Campaign (ASC) a déclaré : « Le régime algérien, manquant de légitimité populaire et démocratique, cherche à approfondir ses relations avec les capitales occidentales telle que Londres. On a vu William Hague, Ministre des Affaires Etrangères britannique, féliciter le Président Bouteflika pour sa réélection dans une présidentielle digne d’une mascarade. L’establishment britannique donne la priorité aux intérêts de ses industries des hydrocarbures et de l’armement au détriment des mouvements démocratiques en Algérie. Le gouvernement britannique aurait du apprendre ses leçons des révoltes arabes ».

Kevin Smith de Platform a ajouté : « La ruée du Royaume Uni vers le gaz n’est pas seulement un désastre climatique mais aussi un soutien actif aux dictatures répressives comme l’Algérie. La politique étrangère du Royaume Uni semble presque entièrement guidée par l’agenda de sécuriser l’accès aux hydrocarbures polluants à l’étranger, tout en ignorant les abus des droits humains d’un régime avec lequel on est disposé à faire du business. »

Des exemplaires imprimés et des entretiens sont disponibles sur demande.

Contactez [email protected] / 0207 403 3738

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NOTES

Vous pouvez consulter le rapport sur notre site : www.platformlondon.org

Les Elections en Algérie

L’UE et le Royaume-Uni ont toujours appuyé le régime algérien, faisant l’éloge de ses élections soi-disant «démocratiques» qui sont largement considérées comme frauduleuses, qui manquent de transparence, et qui se déroulent dans un contexte d’intimidation généralisée. Les élections législatives de 2012 ont été condamnées par la Commission Nationale de la Surveillance des Élections Législatives comme étant «entachées de multiples violations et excès», «tout à fait illégales» et «frauduleuses».

Les dernières élections présidentielles d’Avril 2014 ne sont pas une exception et ont démontré comment le régime algérien utilise ces élections pour se maintenir au pouvoir quitte a reconduire un président très âgé et réduit physiquement au dépens des aspirations démocratiques des Algériens.

L’Algérie et les Droits Humains

Dans son rapport de 2013, Amnesty International a écrit que les autorités algériennes ont maintenu des restrictions sur la liberté d’expression, d’association et de réunion, dispersé des manifestations et harcelé des défenseurs des droits humains. Human Rights Watch a rapporté que les autorités ont invoqué des lois et des réglementations répressives pour étouffer les voix dissidentes et juguler les activités relatives aux droits humains, les efforts d’établir des syndicats autonomes ainsi que d’organiser et de participer à des grèves et des manifestations pacifiques. Les autorités ont arbitrairement arrêté des syndicalistes et les ont poursuivis en justice pour le simple exercice pacifique de leurs droits syndicaux.

L’Algérie et les Exportions de Gaz

Actuellement, le gaz occupe une partie importante dans le bouquet énergétique britannique, générant 40% d’électricité en 2011. Comme l’extraction domestique diminue, le gouvernement anticipe que les importations constitueront une proportion plus importante des approvisionnements en gaz.

L’Algérie possède la plus grande réserve prouvée et confirmée de gaz naturel en Afrique. Elle a été identifiée comme un marché prioritaire dans la politique de sécurité énergétique du département britannique de l’énergie et du changement climatique (DECC).

L’Union Européenne (UE) considère l’Algérie comme un partenaire stratégique à cause de ses ressources de gaz et de pétrole. 38% de la production pétrolière algérienne est destinée au marché européen, mais l’interdépendance majeure réside dans le gaz. L’Algérie est la troisième plus importante source d’importation de gaz de l’UE, représentant 14% des importations et 10% de la consommation totale.

Le rôle que jouent les entreprises britanniques dans le secteur des hydrocarbures en Algérie

Les plus importantes entreprises pétrolières britanniques présentes en Algérie sont:
BP est l’un des plus grands investisseurs étrangers en Algérie. Partenaire dans une “joint-venture” (JV) avec l’entreprise norvégienne Statoil, ainsi que la société nationale des hydrocarbures SONATRACH, elle a construit deux des plus grands champs gaziers dans le pays : In Salah et In Amenas.

BG Group: est active en Algérie depuis 2006 et détient 65% des parts du permit d’exploitation de Hassi Ba Hamou (HBH) au centre de l’Algérie, tout en étant aussi son operateur. Le groupe détient aussi 49% du permit d’exploitation du champ de Guern El Guessa (GEG), tout en étant aussi son operateur.

BHP Billiton détient 45% dans deux projets: un champ pétrolier dans le basin de Berkine, qui est mis en service par une JV SONATRACH-ENI, ainsi que le champ gazier d’OHANET, mis en service conjointement avec la SONATRACH
Shell a commencé ses opérations en Algérie en 1928, en fournissant du carburant ainsi que des lubrifiants aux industries de l’automobile et de l’aviation. Aujourd’hui, Shell évolue essentiellement dans le domaine du forage on-shore et la commercialisation de lubrifiants aux particuliers ainsi qu’aux industriels. Shell Global Solutions est aussi active en Algérie. En 2012, l’Algérie a annoncé la signature d’accords d’exploration avec Exxon et Shell concernant le gaz de schiste.

Ventes d’Armes par le Royaume-Uni à l’Algérie

Depuis quelques années, le Royaume-Uni est très intéressé par la vente d’armement à l’Algérie. Celle-ci fut considérée comme un “marché prioritaire” en 2010/11 par la Defence and Security Organisation (DSO), qui est la branche Défense et Sécurité du UK Trade and Investment (organisme britannique publique en charge de la promotion du commerce international).

Des £303 million octroyés entre 2008 et juin 2013 en terme de licences d’exportation envers l’Algérie, £290 million été classés comme “militaire”, selon des enquêtes menées par l’association Campaign Against Arms Trade (CAAT). L’armement approuvé pour la vente à l’Algérie été sous les catégories Listes Militaires 4 et 10 (ML4 et ML10) qui couvrent « armes légères», « grenades », « bombes » et « missiles » –ainsi que « avions, hélicoptères et drones ».

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